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    Prison de verre

     

    Enfermée dans cette prison de verre, elle observe le monde en son sein. Les tourments qu’elle a subis au cours des décennies l’ont brisé, son cœur si fragile est fissuré.
    Elle donne l’impression d’être froide, arrogante… Mais n’est-ce pas juste un costume revêtu pour masquer ses blessures ?
    Tant d’espérance en l’humanité, mais qui depuis sa naissance lui a écorché son âme. Elle s’est parfois vouée corps et âme pour autrui, ne recherchant rien en retour. Aider son prochain était simplement un sentiment de bien-être et de devoir accompli dans sa vie.


    La douleur et les souffrances d’autrui ont petit à petit commencé à s’infiltrer par tous les pores de sa peau, souillant davantage sa compassion. Pourquoi soutenir les autres quand ils ne font que se blesser ? Pourquoi aider aujourd’hui encore quand on l’a constamment malmenée durant sa vie ?
    Sa prison de verre est devenue sa demeure, sa protectrice. Elle ne supporte plus le contact humain ni les blasphèmes, la douleur immorale de l’humanité qui se bat contre des idéaux stupides. Après avoir tant donné, son cœur a fini par s’assécher venant durcir au sein de sa poitrine.


    Pourtant, à l’instant présent elle déteste la personne qu’elle est devenue… Elle n’aime pas être mauvaise… Elle a toujours tendu la main, mais l’incapacité à réitérer son geste la bouleverse plus qu’elle ne voudrait l’admettre.
    Alors, elle contemple le monde qui continue sa route. Son point d’observation est sûr, elle est à l’abri. Mais peut-on rester prisonnier à jamais de l’univers ? N’aura-t-elle pas des remords ? Les regrets sont déjà si nombreux… Il lui suffirait d’une confirmation, une seule preuve pour la faire sortir de sa coquille de cristal. Avoir foi en autrui. Parfois, nous n’avons pas besoin d’aide pour survivre, mais une main tendue est toujours la bienvenue. Elle ne le dira jamais, engoncée dans cet orgueil qui a envahi son âme depuis trop longtemps. L’écoute, la compréhension, l’amour peuvent contribuer à sa délivrance.
    Est-ce que tous les gens bons ont disparu ? Restent-ils des personnes altruistes prêtes à aider son prochain sans rien attendre en retour ? Malheureusement, ils sont si peu nombreux.
    En attendant que le monde se réveille, elle continuera son observation du haut de sa tour d’ivoire, cherchant un quelconque moyen de protéger son âme contre le mal qui ronge l’être humain.

     

     

     

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    « C’était Raiponce, qui dans sa solitude passait le temps en chantant et faisait résonner sa douce voix. » - (Grimm's Tales)

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    J’ai peur.
    Peur que mon monde ordonné soit bouleversé par un imprévu, quelque chose qui viendrait s’immiscer dans mon monde. Le monde que je contrôle, celui dont je suis le maître.
    Tout a été prévu depuis le début.
    Qui oserait venir troubler mon bien-être ? Serait-il capable ensuite de pouvoir m’enchaîner, pouvoir m’arrêter ?

    « Avoue que tu as peur de perdre le contrôle ? »

    « oui »

    Tout est facile pour les autres, même si leur quotidien est bouleversé par une simple petite chose, ils s’en contentent, modifient leur vie en fonction de ce qu’ils leur tombent dessus.
    Ce n’est pas mon cas ! Si je perds le peu de contrôle que je possède sur moi-même, qui sait où j’en serais aujourd’hui. Qui sait ce que je serais capable de faire ?

    « Tu connais toutes ses réponses. Pourquoi ne pas dire ce qui te chagrine ? »

    Le miroir qui me fait face, fait écho à mes peurs les plus profondes. Ce reflet qui me fait horreur et dont l’image devient insupportable au fil du temps. Je n’ai pas le choix. Le contrôle avant tout.
    Cette voix qui tambourine les parois de mon crâne m’insupporte. Cette voix tout particulièrement. Un imprévu.

    « C’est de ta faute », lui répondis-je.

    Mes poings se serrent de rage, je n’aime pas quand on s’immisce dans ma vie. Certaines choses doivent rester cachées. Elle n’avait pas à venir s’introduire ainsi, sans me prévenir. Je n’ai pas compris son intérêt soudain de m’aider. Avais-je vraiment besoin d’aide ? Non.
    Je contrôle tout. Quand elle a su la vérité, j’ai dû prendre de nouveau le contrôle de ma vie. De force, sans once de pitié. La violence dont j’ai fait preuve, son crâne qui s’est brisé au premier choc. Tout était prévu, coordonné pour reprendre le contrôle.

    « Il est beau le résultat », me murmure toujours sa voix glaciale.

    Le miroir reflète toujours l’image de cet homme fou, les mains serrées autour du manche de la hache, dont le sang perle encore sur le plancher. Il suffit de remettre de l’ordre dans cette pièce, de cacher les preuves. Tout sera de nouveau en ordre.
    Je me lève en direction du jardin, où la parcelle de terre attend son dû. Du moins ce qu’il en restait, des morceaux sanglants.
    Je prends le dernier morceau du corps dans ma main, il s’agissait d’une main féminine. La femme est curieuse par nature, le résultat se retrouve toujours au fond de mon jardin. D’un soupir las, je jette ce morceau de chair parmi le reste du corps. Petit à petit, je recouvre cette chose immonde de terre. Rien n’aurait pu supposer que des cadavres se trouvaient ici, rien sauf moi.

    Tout est de nouveau en ordre. Mais pourquoi ai-je autant peur ?
    Cette voix qui ne me quitte pas me harcèle jour et nuit... C’est de sa faute ! A elle et à tous ces yeux morbides qui me regardent depuis leurs tombes.
    Finalement arriverai-je toujours à garder le contrôle ?

    « Non, tu n’y arriveras pas ! Tu finiras par venir nous rejoindre, ici-bas ! »

    Je n’entendis plus que les rires sardoniques, plus aucun autre son ne me parvint jamais. L’éternité est une constante moquerie...

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  • Il y a quelque temps, j’ai entendu une histoire qui m’a fortement surprise sur un homme qui ressemblait à tout un chacun, mais dont le comportement à une certaine heure était des plus étranges. Ce récit me fait encore aujourd’hui poser quelques questions sur ce que l’homme est prêt à faire ou ne pas faire pour échapper à la triste vérité de sa condition humaine. Je vais donc vous en faire le récit et vous me direz si vous aussi, vous serez capable d’en faire tout autant que cet homme, qui pour ma part est tout à fait honorable tant son acte relève du courage.
                    C’est un chauffeur de bus qui me l’a conté, car il était fort surpris de voir un tel individu se comporter aussi étrangement au sein des citoyens de cette ville. C’était un homme d’une allure fort respectable, toujours vêtu d’un costume impeccable sans aucun pli ni poussière et des chaussures si bien cirées qu’on pouvait voir notre visage se refléter sur le cuir poli. Des cheveux auburn coupés assez courts, des yeux bleus qui brillaient toujours d’un éclat de jovialité, un homme très heureux disait-on et qui aimait aider ses proches. Il devait travail dans le domaine commercial, mais le chauffeur de bus n’en savait pas plus que les autres. Il était donc très à l’écoute de ses collègues et amis, il aimait plaisanter sur n’importe quel sujet et redonnait un peu de baume au cœur à celui qui en avait besoin. Que pouvait-il donc bien y avoir chez homme qui avait troublé tous les usagers de ce bus, ainsi que les employés ? 


                    Dès que cet homme avait terminé sa journée de dur labeur, il se rendait donc à l’arrêt de bus en face de son bureau. Le sourire aux lèvres et une certaine satisfaction personnelle pour avoir mené à bien ses tâches quotidiennes. Il s’apprêtait donc à rentrer chez lui, retrouver certainement sa femme, ses enfants ou bien vivait-il seul ? Aucune idée. Quand le bus se stoppa à l’arrêt, il monta prestement avec un « bonsoir » poli destiné au chauffeur et comme toujours il se dirigea machinalement vers le fond du bus, puis *s’installa pour ne plus bouger du tout. Le trajet de cette ligne devait durer environ vingt minutes, pourtant au terminus cet homme ne bougeait pas et restait assis sans esquisser le moindre mouvement. Il fixait toujours un point invisible que lui seul pouvait finalement voir. Le bus partait toujours en sens inverse et lui restait toujours assis à la même place à attendre quelque chose qui ne venait jamais. Au bout de deux fois de ce jeu, le chauffeur décida d’aller lui parler pour comprendre ce qu’il se passait ou s’assurer que l’homme n’était pas malade. Il tenta à maintes reprises de discuter, mais n’obtient en retour que l’écho de sa propre voix.
    – Est-ce que vous allez bien, Monsieur ?
    Le silence pesant s’allongeait toujours de plus en plus, rendant le pauvre chauffeur de bus mal à l’aise face à cet homme étrange. Comme il n’obtient aucune réponse en retour, il alla chercher les hommes de « prévention », même des contrôleurs, mais rien n’y faisait, l’homme ne bougeait pas plus pour autant et ne répondait toujours pas aux questions que tout ce petit monde lui posait sans cesse. Désemparés par ce comportement, certains d’entre eux pensaient que la meilleure solution c’était d’appeler la police ou même une ambulance. La chose qui fut retenue se porta donc sur la police. Quand ces derniers arrivèrent sur place, le bureaucrate ne bougeait toujours pas et ne répondait pas aux agents des forces de l’ordre. Que pouvaient-ils donc faire ? Ils ne pouvaient pas l’arrêter pour si peu ? Il n’avait pas l’air malade ni dangereux après tout… Peut-être devrait-il voir un psychiatre ? Un tel comportement n’était vraiment pas normal après tout ! Qui de nos jours se comportait ainsi, sinon qu’un fou ? C’est au moment où la police voulut l’amener vers leur véhicule que l’homme s’exprima enfin en murmurant ces quelques mots :
    – Non, je préfère rester ici.
    Les agents étaient abasourdis par cette réponse qu’il n’attendait plus. Le bus s’apprêtait à partir de nouveau quand l’homme se dépêcha pour remonter à l’intérieur et retourner à sa place. Le chauffeur voulait stopper de nouveau, mais les agents de police grimpèrent pour garder l’étrange individu à l’œil. Une fois, puis une deuxième fois, l’homme restait toujours à sa place sans bouger, sans parler, le regard dans le vague. Au bout de la troisième fois, l’homme regarda enfin sa montre, se leva et sortit enfin du bus pour rentrer chez lui comme-ci rien ne s’était produit. Le chauffeur se souvint d’avoir regardé sa montre et l’heure qui s’affichait indiquait « 19 h »


                    Le lendemain matin, l’homme était face aux bureaux de son emploi prêt à travailler d’arrache-pied ! C’est ce qu’il fait comme tous les jours de la semaine. Quand l’heure de partir arriva, il prit son attaché-case et sortit avec sa jovialité qui lui sied à merveille. Il s’arrêta une nouvelle fois face à l’arrêt de bus, grimpa et s’installa à sa place habituelle. Comme la veille, il recommença le cycle : de ne plus bouger, de parler ou de faire quoi que ce soit d’autre. Au fil de la semaine, il était connu de tous les chauffeurs de bus, des usagers habituels ou des employés de la ligne. Plus personne ne s’étonnait guère de le voir assis au fond du bus pendant des heures sans but précis, au point de devenir complètement invisible et en marge de la société qui lui devait tant !
    Il disparut ainsi sans raison, sans laisser la moindre trace de lui, sans vie. Il n’avait été qu’un petit paragraphe dans l’histoire du monde. Après tout, qu’est-ce qu’un pauvre employé de bureau, pouvait-il bien changé dans l’ordre de l’univers ? Certaines rumeurs couraient, qu’aux alentours de 16 h à 19 h, il y avait un homme qui hantait le bus de la ligne 3, sans but ni raison. Quel serez votre avis sur la question ? Qu’est-ce qui poussait cet homme à accomplir cette manie quotidienne ?
                    Cette histoire me fait prendre conscience que personne n’est capable de rester plusieurs heures à ne rien faire. L’homme est incapable aujourd’hui de laisser son esprit vagabonder sans but. Il a besoin de s’occuper, se divertir pour éviter de penser à soi-même. Blaise Pascal avait déjà soulevé la question des divertissements dans « les pensées ». Toute personne a ce besoin de faire quelque chose même si cela ne lui apporte rien à sa vie, à sa nécessité propre. Cet homme avait compris que ce n’était pas néfaste de rester à ne rien faire, que bien au contraire il s’agissait pour lui d’une nécessité pour se ressourcer et combattre le quotidien. Chaque individu devrait peut-être essayer cette solution, rechercher la réponse en soi pour mieux affronter les aléas de la vie.

     

     

     

     

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    Texte écrit lors de mon cours de Littérature comparée, où nous étudions des nouvelles de ce type. ( J'ai adoré lire "Le manteau" de Gogol, un écrivain que j'adore depuis que j'ai lu "Les âmes mortes". Je vous parle de celui-ci mais "Bartlelby le Scribe" de Melville est pas mal non plus ;) )


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    Il était là, tapi dans l'ombre, simplement vêtu des ténèbres, guettant avec délectation sa proie, ayant ainsi le plaisir d'observer chaque parcelle de son être. Elle avait la peau pâle, douce et délicatement parfumée telles les saveurs exotiques des îles ensoleillées. Elle possédait des yeux bleus comme l'océan qui avaient su capturé son cœur sans vie, tout comme ses lèvres pulpeuses qui lui donnaient l'envie de l'embrasser sans retenue. Oui, il la désirait depuis si longtemps que cela lui paraissait l'éternité !  Elle s'était assoupie devant la télévision dont la lumière bleutée vint lui caresser sa peau. A la voir ainsi, elle semblait aussi irréelle que lui-même. La créature se décida à l'approcher, son corps se mouvant comme les ombres qui dansaient sur les murs, fluide et délicat. Sa main était suspendue au-dessus du visage de sa belle, descendant lentement sur ses courbes raffinées, glissant vers ses cuisses pour remonter doucement vers la chair ferme et tentatrice de ses seins. Le plaisir envahissait peu à peu son corps éthéré, il voulait la goûter, la posséder ! Sous ses caresses lascives, la jeune femme se mit à gigoter dans son sommeil.

    Dans ses rêves, elle le voyait et en avait peur. Elle savait ce qu'il était réellement. Cette créature que toute personne redoute autant que la mort, c'était la nuit elle-même. Sous l'épaisseur des ténèbres, on ne pouvait pas voir certaines choses horribles et qui pourtant étaient tout aussi réelles. La jeune femme se réveilla brutalement, cherchant du regard la créature de son cauchemar. L'étrange éclairage de la télévision donnait au salon un aspect effrayant, car il faisait vivre les ombres... De sa main fébrile, elle alluma une petite lampe qui était posée sur le guéridon à côté du canapé. Une lueur douce et rassurante vint estomper toutes les ombres, réduisant à néant sa peur des ténèbres. Elle soupira de soulagement. "Ce n'était qu'un rêve", pensa-t-elle. La jeune femme détendit ses muscles endoloris par le sommeil, puis se décida d'aller se coucher. Elle était si fatiguée qu'elle avait perdu la notion du temps ! Et cela durait depuis deux semaines maintenant. Après avoir éteint la télévision et la lumière, elle se mit à gravir les escaliers avec difficulté. Une fois le seul de sa chambre franchi, un sentiment de mal-être vint s'éveiller en elle. Quelque chose d'étrange rôdait là, tapi dans les ténèbres... Elle plissa les yeux, mais même avec la lueur électrique qui provenait de la rue, cela ne parvint pas à rendre visible ce qui ne l'était pas...La jeune femme appuya sur l'interrupteur pour éclairer la pièce, mais rien ne se produisit...   

    L'inquiétude monta de plus en plus, faisant battre son cœur plus rapidement à chaque seconde. Elle avança à tâtons dans la pièce pour se diriger vers la pâle lumière provenant de la fenêtre, quand le bruit de la porte vint frapper tel un coup de fusil ! Son cœur se stoppa net sous la frayeur, du moins c'est ce qu'elle ressentait en cet instant, sa gorge était oppressée par l'angoisse. Elle était paralysée ne voulant pas se retourner pour voir ce qui se trouvait derrière elle. " Allez, ne sois pas si sotte ! " se dit-elle pour se donner un tant soit peu de motivation.  Doucement, elle pivota et se mit à hurler, comme-ci l'apparition était l'incarnation du diable. Mais il n'avait ni visage, ni peau... Il était fait d'ombre, même si ces dernières miroitées sur lui, seule l'ombre fantomatique d'un homme de grande corpulence était perceptible. La créature se mit alors à lui murmurer de sa voix atone :

    - " Ne te cache pas des ténèbres, car elles te trouveront où que tu sois ".

    Il se jeta brutalement sur le jeune corps frêle de la femme, dont l'impact lui fracassa le crâne sur le plancher. Elle ne voyait plus clairement autour d'elle, tout devint flou. Elle sentit un liquide chaud qui coulait lentement sur ses tempes et dont la douleur la berça doucement vers le néant.

    La créature avait ses mains autour du cou de sa douce, serrant de plus en plus jusqu'à ce qu'un craquement sinistre se répercuta dans la pièce. Délicatement, il lui ouvrit la bouche et attendit que son âme quitte définitivement ce corps pour aspirer cette essence et le rendre plus fort. Une si belle âme comme la sienne lui donnerait une force exquise et puissante ! Et son amour pour elle sera toujours présent. Elle vivra à jamais à travers lui, jusqu'à ce que toute vie humaine cesse sur cette planète. Les ombres qui le masquaient filèrent dans leur royaume, laissant son corps à la vue de tous. Ses cheveux noirs brillaient sous les néons de la ville, ses yeux tout aussi noirs que les abysses faisaient frémir chacune de ses victimes, ses traits bien dessinés et si appétissants. Il était d'une telle beauté que personne ne pouvait l'oublier, bien qu'il cachait toujours son visage avec un sombre foulard. Comme tous les êtres de son espèce,  il ne vivait que dans l'ombre. C'est d'un pas traînant qu'il se dirigea vers la lumière, son corps disparaissait au fur et à mesure que la lumière se posait sur lui. Quand la totalité de cette dernière vint se réfléchir sur son être sans vie, il avait totalement disparu, retournant ainsi dans son royaume des ténèbres.

     

     

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    Vaine illusion,  ta vie est juste le reflet de ton âme brisée. Le reflet que les autres t’envoient ne te plait guère, pourtant tu t’y accroches, car c’est l'unique chose qu'il te reste. L’amour, l’amitié, le bonheur, les rires ne sont qu’une utopie qui reste éloignée de ton monde. Toi, monstre que tu sembles paraître, à jamais tu resteras abandonnée.
    Qu’importe les souhaits, les rêves, les convictions ancrées dans ton humble cœur, la seule chose que tu obtiens dans ton malheur se sont les ténèbres. Triste, froide et damnée, ton âme en Enfer est condamnée.


    Qui es-tu donc pour croire que ta vie en vaut la peine ? Crois-tu qu’elle a un prix ? Si loin de tout et si près de moi. Tends l’autre joue et oublie-toi. Tu n’es rien, tu ne seras rien. Ton avenir est loin de ta portée, mais si près de moi. Combien de fois as-tu pensé à moi ? Combien de fois as-tu rêvé d’être au creux de mes bras ?


    Tu tentes malgré le destin à t’éloigner. Le bien que tu essaies de faire te mènera un peu plus près de moi. La douleur qui meurtrit ton cœur, cette attente insoutenable n’est pas prête de voir le bout du chemin. Personne ne t’attend, la solitude s’est emparée de toi. Regarde-moi, je suis ta seule délivrance face à un futur rempli de souffrance. Il ne tient qu’à toi de venir encore une fois goûter à mon doux baiser...


    De mes lèvres glacées, je viendrai arracher ton âme de ta chair et t’emmener à mes côtés, loin au milieu de mes morts. Ensemble, nous danserons dans les abîmes, même après la mort de l’humanité. Près de moi, tu vivras à jamais, ma bien-aimée.

     

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    - AND THEN WE DIE -

     

    Don't ask me how I feel
    Ne me demande pas comment je me sens
    I might be driving but
    Je pourrais conduire, mais
    my hands aren't on the wheel
    mes mains ne sont pas sur le volant
    Please don't ask me
    S'il te plaît ne me demande pas
    what I know
    ce que je sais
    I'm just a passenger
    Je suis juste un passager
    with nowhere left to go
    avec nulle part où aller

     

     

     

     

     

     

     

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